le soleil me brûle et me rend lumineux
sous la pluie monotone
dans les flaques
et l’air cendreux
les trams passent
et traversent le marché désert
– la pluie l’a tué –
ils roulent
vers
leurs terminus
très émue
ma pensée
les accompagne affectueusement jusqu’à
leur arrivée
à l’orée des champs
où la pluie étouffe
aux terminus
quel chagrin m’emporterait – mon dieu –
quel chagrin
si mon cœur n’était pas consolé par
l’espoir des marbres
et l’espérance d’un vif faisceau lumineux
qui insufflerait vie nouvelle
à nos sublimes ruines
exactement comme
une fleur rouge
au cœur de feuilles vertes