L’artiste Constantin Xenakis est né le 28 décembre 1931 au Caire, où il fait ses premiers pas dans la peinture. Au cours de la période 1956-1961, il se rend à Paris pour étudier l’architecture et le design d’intérieur à l’École Supérieure des Arts Modernes et la peinture à l’Académie de la Grande Chaumière.
En 1963, il participe au pavillon français de la Biennale de Paris et en 1969 à l’exposition collective internationale Superlund en Suède. En 1968, il devient membre du conseil d’administration du Salon de Mai à Paris et participe à l’exposition internationale de groupe intitulée Expansions et Environnements: Le Décor Quotidien de la Vie en 1968 au Musée Galliera à Paris. En 1970, il se rend à Berlin grâce à une bourse afin d’enseigner au Collège Schiller et à la Hochschule für bildende Künste.
En Grèce, sa première exposition personnelle a lieu dans les locaux de l’Institut Goethe d’Athènes en 1971, pendant les années de la junte militaire (1967-1974) ; cette intervention sera par la suite qualifiée d’audacieuse tant sur le plan artistique que politique.
En 1973, il s’installe définitivement en France, enseigne à l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (Cachan), participe à des comités pédagogiques et présente son travail dans de nombreuses expositions individuelles et collectives à travers le monde. En 1996, reçoit le prix «Pierre Delmas» de l’Institut de France.
Au cours des années 1990, ses visites en Grèce deviennent de plus en plus fréquentes et à cette periode il commence à partager son temps entre Paris et Athènes. En 1996, en l’honneur de ses ancêtres égyptiens, il présente une exposition rétrospective à Alexandrie et au Caire intitulée Le retour de l’artiste, 1958-1996. En Grèce, il expose en trois parties la série autobiographique intitulée Le Livre de la Vie (1995, 1997, 2003). En 2003, une grande rétrospective de ses œuvres des vingt dernières années est présentée à Thessalonique (Musée national d’art contemporain).
L’empreinte artistique de Xenakis
Le travail de Constantin Xenakis, en dialogue avec le passé, développe une sémiologie poétique personnelle qui emprunte des éléments de la vie moderne, mais aussi des systèmes d’écriture des civilisations anciennes. Dès la fin des années 1960, il commence à se préoccuper du sujet prééminent de son œuvre mature: les codes, les signes et les symboles qui véhiculent les messages et définissent les modes de communication. Le monde des hiéroglyphes, les alphabets phénicien et grec, ainsi que le japonais et le latin, forment sa langue expressive personnelle.
Deux monographies sur son travail sont parues en grec, en 1995 et 2009.
Constantin Xenakis est mort le 6 juin 2020 à l’âge de 89 ans.
* Photo d’introduction: Constantin Xenakis, source: hellenicdiaspora. org
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M.V.