Licencié en Communications à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales, Adrien Joveneau est un animateur et producteur belge qui, après avoir créé deux radios libres, a fait son entrée en 1985 à lachaîne publique RTBF, où il présente différentes émissions radiophoniques, comme ‘Nationale 4 Matin’, ‘Canal 13’, ‘Liège-Matin’, ‘Hainaut-Matin’, ‘Les grands défis’, ‘Top 50’, ‘Bonbons-Menthe’ et ‘Les Belges du bout du monde’, qui donne la parole à des belges qui ont choisi de partir vivre à l’étranger.
Il a inventé le ‘Beau Vélo de Ravel’ et ‘Grandeur Nature’, qui lui a valu, en 1999, le prix du meilleur animateur des radios publiques francophones. La plupart de ses émissions sont aujourd’hui déclinées à la télé (sur La Une et sur TV5 Monde) et dans des livres publiés chez RTBF-Editions. Il a reçu la Gaillarde d’argent lors des fêtes de Wallonie en 2009 et, tout récemment, la médaille d’Or du tourisme du gouvernement français pour sa série ‘Francodyssée’. Très attaché à ses racines, il a aussi mis au point la ‘Belgodyssée’.
Adrien Joveneau, avec l’équipe de son émission, a parcouru – entre autres pays – la Grèce et il a bien voulu nous raconter cette aventure afin de montrer que les belges vivant chez nous sont amoureux avec ce pays, ce ciel bleu et ces habitants.
Le grand public vous a découvert aux années ’80 sur les ondes de la radio publique et à partir de 1988 jusqu’aujourd’hui vous voilà aux manettes de ‘Les belges du bout du monde’, « votre » émission. À presque 30 ans, quel regard portez-vous sur la télévision et la radio comme source de communication mondiale ?
Je suis toujours émerveillé par le pouvoir magique de la radio. Parler à des milliers de personnes en suscitant leur imagination, en les faisant rêver, rire ou réfléchir. C’est un métier passionnant qui a beaucoup changé en 30 ans, mais l’avènement des réseaux sociaux ne tuera jamais le média radio qui reste celui de celles et ceux qui, bien souvent, « ont autre chose à faire » tout en vous écoutant…
Qu’est-ce qui vous a poussé à venir un globe-trotter pour être au contact de la diaspora belge aux quatre coins de la planète ?
Le vivier des radios libres, dans lequel j’ai grandi avant d’arriver à la RTBF, m’a appris, très jeune, à faire du « hors-piste » et à sortir des sentiers battus. Sur un plan personnel, j’ai appris, tout petit déjà, à faire mon baluchon et à suivre mon père, militaire de carrière, qui a terminé sa vie professionnelle sur la base de l’Otan à Souda Bay, en Crète.
L’année dernière vous avez fait le tournage de votre émission en Grèce pour rencontrer vos compatriotes belges vivant là-bas. Comment décririez-vous votre expérience de tournage dans ce pays méditerranéen ?
Malgré une météo étonnement capricieuse, ce fût une expérience ultra positive…Comme quelques images valent mieux qu’un long discours, voici le teaser de l’émission https://vimeo.com/241827701
Pendant le tournage, vous êtes allé à Athènes, à Nauplie, à Malvoisie, à Tyros et à Égine.Pourriez-vous nous décrire le rôle narratif de ces emplacements grecques que vous avez capturées dans votre émission ?
Un résumé des rencontres se trouve dans l’article en doc joint :
http://www.sudinfo.be/id20631/article/2017-11-12/troisieme-escale-de-lodyssee-des-belges-du-bout-du-monde-une-biere-belge-avec-unn
Est-ce que vous avez développé ce projet en utilisant du matériel technique grec ou d’une équipe technique locale ?
Le belge avec qui nous avons filmé sur place, Maxime Gyselinck, est bien installé dans la société grecque. Il nous a fait profiter de son carnet d’adresses et de ses images réalisées sur place. Mais sur un plan technique, nous avons travaillé avec notre propre matériel.
Ce n’était pas la première fois que vous étiez venu en Grèce. Dans votre cv vous avez mentionné que vous étiez éducateur dans un célèbre club de vacances sur une île grecque. Nous aimerions en savoir plus sur cette expérience.
Souvenirs, souvenirs, c’était l’été 1983, un des plus beaux de ma vie. Je l’ai passé comme animateur au club ‘Holidays In Evia’, dirigé par Théo Vénéris sur l’île d’Eubée. Une sacrée école de vie pour moi, très timide à l’époque… J’y ai fait mes premiers pas sur scène, le soir lors des spectacles. J’ai appris à m’exprimer en public, à baragouiner quelques mots dans toutes les langues européennes.
Vous avez dit « Adieu » à la Grèce ou vous voulez revenir pour le tournage d’une autre émission ou pour passer des vacances sur une île ?
La Grèce est devenue mon deuxième pays. J’en suis fou amoureux… J’y passe toutes mes vacances de Pâques et de Toussaint depuis une dizaine d’années (l’été, je travaille beaucoup en Belgique) et je viens d’ailleurs, avec ma femme Catherine, d’acheter une petite « spiti » dans un magnifique village du Péloponnèse… C’est maintenant le camp de base de ma famille : mes enfants et leurs amis nous y rejoignent très souvent pour des moments d’exception, comme la Grèce peut les offrir…
Plus tard, nous envisageons d’y passer plusieurs mois par an et d’y développer, pourquoi pas, une activité touristique dans le domaine du sport-nature.
Propos recueillis par Georgia Patiniotou (Bureau de Presse et de Communication de Bruxelles)