Île je me lève
émergeant d’une carte muette
avec des racines d’eau obscures
et de saints silences de mort
 
Je tiens l’argile fraîche
pour faire monter feuilles et plantes grimpantes ;
pourpre de l’âme dans des jardins de pierre
herbe de mon esprit à l’abri des pillages
 
Des consonnes funèbres bégaient
dans le bleu qui m’a nourri
dans le ah ! qui sans cesse me promène
le temps me manque moi qui t’aime
désir sans paroles
et terres du lieu natal sans barrières
 
Les blessures on ne peut pas te les prendre
 
Je compte le temps qui fléchit aux bouts
et celui qui grandit en moi
tandis que monte le soleil
et que glissent les étés sur des roues chaudes
 
 
Peinture: Yiannis Spyropoulos « Themes and Variations no 34 »
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