Née à Athènes en 1945, Kleopatra Dinga a fait des études de peinture et de scénographie à l’École des Beaux-arts. En 1970, elle se trouve à Paris, boursière de l’Académie d’Athènes, et poursuit ses études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts et à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Elle rentre en Grèce et organise sa première exposition personnelle en 1975, au Centre des arts visuels. Elle était membre fondateur du Centre des Arts Visuels (K.E.T.), du groupe des Jeunes Réalistes grecs et du Groupe pour la Communication et l’Éducation dans l’Art.
Sa peinture est, au tout début, influencée par le pop-art et graduellement, elle est caractérisée d’une sorte de réalisme critique, avec plusieurs éléments autobiographiques. Plus tard, sa thématologie devient plus anthropocentrique et existentielle, ayant toujours une humeur critique. Suivant la même attitude, à travers ses œuvres les plus récentes, elle nous propose un commentaire concernant l’impact du mode de vie contemporain sur la ‘’formation’’ de la réalité actuelle.
Sa série avec des autoportraits est une ‘’exploration’’ de soi-même. La série d’œuvres ‘’situation humaine’’ se penche sur la corruptibilité de l’homme. En somme, la peinture de Dinga met à l’affiche de traces dispersées d’une épreuve de force, plus ou moins douloureuse, entre la sensibilité personnelle de l’artiste et le triptyque « collectivité-politisation-réalisme » qui a marqué ses débuts.
La quête persistante de la vérité, l’attitude critique à l’égard des idées et des images dominantes, ainsi que la poursuite des buts artistiques ayant un impact social marquent l’ensemble de son œuvre et lui confèrent un style personnel avec une cohérence intérieure. Dinga incorpore dans ses œuvres une partie d’elle-même comme une partie de la critique.
M.O