Les négociations pour la réunification de Chypre ont repris, lundi 9 janvier, à Genève, entre les dirigeants des entités grecque et turque de l’île. Ils se penchaient de nouveau sur la question territoriale, leurs discussions étant facilitées par l’émissaire de l’ONU Espen Barth Eide. Au bout de ces négociations, les deux entités ont échangé mercredi soir à Genève les cartes d’un futur Etat fédéral.Ces cartes ne seront pas rendues publiques en raison de l’extrême sensibilité de cette question.
Parmi les autres questions à résoudre figurait la spoliation des biens. Nicos Anastasiades, Président de la République de Chypre, souhaite le retour d’au moins 100.000 Chypriotes grecs dans les propriétés qu’ils avaient dû quitter dans le nord de l’île lors de la partition en 1974. Les Chypriotes turcs, de leur côté, veulent voir le moins possible des personnes évacuer leur foyer actuel. Aucun résultat concret n’avait été obtenu sur ce point au terme des pourparlers au Mont-Pèlerin le 22 novembre 2016. De plus, parmi les principales questions à résoudre lors des pourparlers, figure, également, la présence militaire turque sur l’île.
Les dirigeants des deux communautés se sont engagés à présenter le 11 janvier des cartes sur les arrangements territoriaux dans la future fédération qui sera composée de deux entités – chypriote grecque et chypriote turque. Après trois jours de négociations, une conférence internationale doit débuter ce jeudi, toujours à Genève, en présence du nouveau patron de l’ONU, Antonio Guterres.