Maro Douka est née à la Canée, en Crète, en 1947. Après des études en archéologie à l’université d’Athènes, elle se consacre à la littérature, en publiant son premier livre en 1974. Jusqu’à présent, elle a écrit deux nouvelles et neuf romans. Ses œuvres sont traduites en français, anglais, allemand et italien. Pour deux de ses œuvres, pas encore traduites en français, elle a reçu le prix Nikos Kazantzakis et le deuxième prix d’Etat pour le roman. En 2005, elle reçoit le ‘‘prix Kavafis’’ et en 2006, le ‘‘prix Balkanika’’ pour son roman Athoi kai Ftaixtes (Innocents et coupables).
Le miroir aux images est un des deux livres de Douka qui sont traduits en français (Editions Hatier, 1991). Avec ce roman, elle ferme un cycle sur la femme actuelle et s’installe dans la conscience de deux héros masculins. Le roman s’occupe de la détresse des relations humaines et du bruit et de la fureur des passions d’un peuple qui continue à lutter avec ses particularités socio-historiques.
C’est l’histoire d’un avocat à la trentaine qui tente d’écrire un roman, ayant comme cadre les années 1988 -1990, dont le héros principal sera un chauffeur de taxi. Dans ce livre, le quotidien se mêle avec le diachronique, le futile avec l’important, le compliqué avec le simple. Selon le commentaire d’Hiphaistia ‘‘La principale caractéristique du livre est peut-être ce que nous trouvons dans toute œuvre littéraire grecque importante : la coexistence d’un esprit européen avec une vision nouvelle de l’aventure grecque contemporaine’’.
L’or des fous, paru en 1993 aux éditions Actes Sud, est l’histoire de. Mirsini (la narratrice), née en 1949, à la fin de la guerre civile, qui a 18 ans lorsque la dictature des colonels commence. Elle retrace ce parcours historique et en même temps les découvertes propres à son âge (l’amour et la liberté). C’est l’itinéraire de la conscience d’une toute jeune femme, qui est décrit dans ce roman, avec son parcours politique, sentimental et philosophique, lors d’une période particulièrement troublée de l’histoire grecque.
Selon le journal belge Le Soir, le style de Maro Douka, créatrice des métaphores et des comparaisons inédites, renouvelle puissamment la langue grecque.