La place Omonia (place de la Concorde) et la Place Monastiraki se lient par une des plus vieilles rues d’Athènes, la rue Athinas qui doit son nom à  Athéna, la déesse de la sagesse et protectrice de la capitale grecque, dont son temple, le Parthénon, rayonne sur le rocher de l’Acropole. Pendant les premières années après l’indépendance grecque issue de l’occupation ottomane, deux architectes étaient chargés pour le réaménagent urbain de la ville, le prussien, Gustav Eduard Schaubert et Stamatios Kleanthis. Ils devaient faire un plan pour transformer la petite bourgade en une ville moderne digne de son nom.

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Quand les architectes ont commencé à dessiner le plan de la ville, en 1833,  ils avaient conçu plusieurs avenues à partir de la place Omonia, où ils voulaient construire le palais royal. L’avenue Athinas commencerait à la place Omonia et devrait aboutir à l’entrée du rocher de l’Acropole. Mais le palais royal était finalement construit à la place Syntagma et la rue Athinas fut tracée beaucoup plus étroite et plus courte jusqu’à la place Monastiraki.

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Très vite la rue est devenue « la rue des marchants », un caractéristique –parmi d’autres- qui lui est propre jusqu’à aujourd’hui dû surtout aux halles d’Athènes, cet immense bâtiment néoclassique, appelé le marché Varvakios, construit en 1878, où l’on peut trouver des produits frais, venus de toute la Grèce et du monde entier. Les Athéniens adorent y promener, dans le marché de la viande, le marché aux poissons ou le marché des légumes et des épices.  Tout le quartier est plein d’odeurs, et il n’y a presque rien qu’on ne peut pas y trouver, même s’il s’agit des produits les plus exotiques.

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La rue Athinas commence à la place Omonia avec deux bâtiments exceptionnels, les anciens hôtels “Alexandre le Grand” et “Bagkeion”, construit par l’architecte Ernst Ziller en 1889 et 1894, qui attendent maintenant une nouvelle vie après plusieurs années d’abandon. Point central au cœur dela rue est la Mairie d’Athènes, en face de la place de la Résistance nationale ou la place Kotzia, comme on l’appelle au langage quotidien, du nom du maire d’Athènes, Konstantinos Kotzias, qui a démoli le Théâtre Municipal, un autre bâtiment exceptionnel, en 1939, malgré les protestations des habitants.  

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La rue Athinas, arborée et verdoyante, constituait depuis toujours un refuge pour tous les nouveaux arrivés à la capitale, que ce soit des provinciaux, des recrues dans l’armée ou des migrants. Tous étaient acceptés là-bas et chacun trouvait ce qu’il cherchait, dans cet « cour des miracles », qui a inspiré une série des chansons du plus grand compositeur grec, Manos Hatzidakis (Les Ballades de la Rue Athinas). Cet amalgame populaire de la place Omonia jusqu’à Monastiraki était toujours un lieu d’inspiration, un centre des sentiments intenses, le cœur de la ville qui battait jour et nuit, l’âme profonde de la ville et de toute la Grèce. 

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