Né à Athènes en 1930, Kostas Tsoklis a fait des études à l’école des Beaux-arts de la capitale grecque jusqu’en 1954. En tant que boursier, il se rend à Rome en 1957 pour poursuivre ses études. Par la suite, il se rend à la capitale française et à la capitale allemande, pour s’installer, finalement, à Athènes en 1984. En janvier 2016, il a été promu Officier des Arts et des Lettres, par l’Ambassadeur de France en Grèce.
Son œuvre connaît une renommée internationale pendant les années ’60. Depuis il continue à s’expérimenter systématiquement avec de différents moyens d’expression, la peinture, la sculpture, le dessin, la photographie, les installations, la vidéo, l’art de la performance, la lumière et le son, recherchant toujours de nouvelles façons d’aborder les objets, la nature, les mythes mais aussi les problèmes sociaux.
Tsoklis a participé à plusieurs expositions en Grèce et partout dans le monde. Sa proposition de ‘’peinture en direct’’(living painting) a été évoluée en 1990 avec un multispectacle appélé ‘’Médée’’ présenté au Cadran Solaire à Troyes en France.
Des œuvres de Tsoklis se trouvent à des collections publiques et privées en Grèce et à l’étranger. On doit, aussi, mentionner son installation qui décore la station ‘’Ethniki Amina’’ de la ligne 3 du métro athénien. Son installation ‘’Parc souterrain’’, se trouvant au niveau de la salle des billets, est composée de 13 arbres, dont les bûches sont faites de poutre creuse, et ses feuilles d’acier inoxydable.
Tsoklis appartient historiquement à la Génération des années ’60, qui a introduit le courant du modernisme en Grèce. Ses choix des matériaux, comme le bois, le papier et le métal ont dynamisé sa virtuosité et ont défini son propre style artistique, ainsi que sa préférence pour la transparence. Pour lui, l’utilisation de la technologie dans l’art, au lieu de figer son sens, elle en révèle le fond. La tradition et les éléments d’avant-garde peuvent cohabiter, pour susciter notre enthousiasme, notre réflexion, notre excitation. Son œuvre a passé de la peinture figurative à la peinture abstraite, avant de revenir à la figuration, à travers des jeux de trompe-l’oeil où l’artiste mêle des objets à la peinture.
La création du musée municipal Kostas Tsoklis en 2011 sur l’île de Tinos permet au public de retrouver des œuvres majeures de l’artiste. Il s’agit du bâtiment de l’ancienne école primaire du village de Kampos, qui désertée des élèves, a été par la suite réaménagée et accueille aujourd’ hui des œuvres de Tsoklis. L’architecture du musée est en pleine harmonie avec l’esthétique de l’île.
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