Kostas Papaioannou né à Volos en 1925 effectue des études de droit à Athènes au moment de l’ occupation allemande. Membre du Front National de Libération (EAM), il se fait arrêter par les Allemands en 1944.

En 1945 il quitte le pays avec le fameux bateau Mataroa. Ce navire à la fin de décembre 1945 amène de Grèce jusqu’ à Tarente en Italie du sud un certain nombre d’artistes et intellectuels grecs ayant pour but d’arriver jusqu’ à Paris dans le contexte tourmenté de l’après guerre où la guerre civile grecque est « ante portas ». Le voyage est organisé par le directeur de l’ Institut Français d’ Athènes, le philhellène Octave Merlier et par Roger Milier et a réuni à peu près deux cent boursiers de l’Etat Français dont Papaioannou. Celui-ci poursuit ses études à Sorbonne en 1948 et dans les années ’50 il publie de nombreux articles dans des revues tels que Diogène, Preuves, Contrepoint, Contrat Social, Commentaire etc.
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C’est à cette période qu’ il fréquente des écrivains comme Octavio Paz,Yves Bonnefoy, Eugène Ionesco, Denis de Rougemont mais aussi Raymond Aron. Situé entre l’histoire de l’art et la philosophie, il explore particulièrement l’ univers artistique de la Grèce antique , les rapports entre l’humanisme classique et l’humanisme moderne et le dialogue entre Marx et Hegel. Critique du totalitarisme, il se penche sur les œuvres de Hegel et de Marx en assurant non seulement le rôle de l’analyste mais aussi du traducteur.
 
A partir des années 1960, il n’écrit qu’en français et il donne des cours aux universités de Cencier, de Nanterre et à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Il demeure chercheur au CNRS jusqu’ à sa mort en 1981.
 
A retenir entre ses œuvres : L’art grec, La civilisation et ‘l art de la Grèce ancienne, De la critique du ciel à la critique de la terre, Hegel et Marx: l’interminable débat, L’idéologie froide: essai sur le dépérissement du marxism.

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