Sur la colline d’Imittou, à trois kilomètres environ du cimetière de Zographou, protégé par des pins et des oliviers, le monastère de Kaissariani, petit havre de paix calme et accueillant, construit au onzième siècle, est d’abord invisible, seulement signalé par une pancarte. Entièrement rénovés, plusieurs bâtiments s’offrent aux visiteurs. Le premier présente en enfilade, la cuisine, au centre de laquelle s’ennuie une marmite posée sur un grill à même le sol, une pièce de conservation des aliments, puis le réfectoire. En face, les deux portes de l’église s’ouvrent l’une sur la chapelle, l’autre sur la petite salle des icônes où Marie et Saint Antoine reçoivent voeux et prières du public. Au centre, une rigole d’évacuation des eaux sépare les deux bâtiments.

La salle des bains, moderne et astucieuse pour l’époque, est devenue sous occupation ottomane, une salle de pressoir des olives. A droite, des petites marches permettent l’accès aux cellules monastiques enfouies sous des arcades, étalées sur deux étages, officines minuscules seulement aménagées d’un lit étroit et d’un bureau lorsque les moines les occupaient. Au second, l’oeil s’attarde sur la vaste étendue de cyprès à notre portée lorsque l’on tend la main, la hauteur rend possible l’expression la tête dans les nuages.

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Le monastère a mis fin à ses activités en 1833, ne produit plus de miel et aucun moine n’y réside désormais. Gardien des lieux, un chat donne volontiers des coups de truffes amicaux en guise de salut.

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La route mène ensuite au café Kalopoula à gauche, Kafeneio traditionnel immergé dans l’opulente nature arborée, aux chemins de randonnées et tables de pique nique à droite. Des petites tortues d’eau barbotent dans l’étang, au bord duquel des vacanciers apprécient la fraicheur du lieu et s’adonnent à la lecture. L’été, lorsque la route n’est pas fermée au public par crainte des feux, le plus simple est de s’y rendre en voiture. Mais si vous ne craignez pas la chaleur, le trajet à pieds est agréable et plonge une première fois le visiteur dans le calme à venir.

Texte écrit par Benedicte Laplace Fantaisiesgrecques.wordpress.com

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