25 janvier
« il y a des jours qui ne se sont pas alignés aux autres ; c’est ainsi que la lumière eut plus de droits »
 
26 janvier
« un écureuil se désaltère dans la paume de la main du lac ; et pour ne pas l’effrayer et qu’il s’enfuie, de nos larmes nous nous abreuverons », tu m’as dit et il ne me restait plus qu’à pleurer
 
27 janvier
« s’il y a bien quelqu’un qui peut prendre la beauté par la main et ne pas la détruire, c’est la Durée », te dis-je ; voilà le sens de tout anniversaire
 
28 janvier
« c’est si tendre de connaitre la pluie personnellement ; tu parles, tu ne te mouilles pas »
 
29 janvier
« un essaim de peurs ne pourrait même pas effrayer un pigeon seul », as-tu conclu après une manifestation pacifique
 
30 janvier
« quand tu rentres tous les jours à pied du travail, tu as besoin de conquérir de plus en plus de chemin » et c’est ainsi que le sang diminue
 
31 janvier
« l’imagination m’a apprivoisé et toute ma récompense c’est toi », je t’ai écrit sur une feuille de papier et toi tu l’as découpée en forme de feu 
 

Christos Koukis “Journal intime d’un amoureux “Traduit du grec par Eleni Karra Editions L’Harmattan

Peinture: Nikos Hadjikyriakos-Ghikas ”Lumière entre les feuillages”

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