Le vent soulève bien haut nos fautes,
il les fait tournoyer brièvement loin
de nos machinations idiotes
et les laisse retomber à terre ;
pour qu’elles s’y épanouissent.
Il saisit les petites paroles toutes fraiches encore
voilà, viens là,
les dépose sur les cimes
des arbres confiants
et les laisse choir ensuite dans la poussière
comme des souvenirs desséchés de rien.
Le vent soulève les feuillets arrachés
de la courte nouvelle
et, au fur et à mesure qu’ils s’élèvent, est rendue lisible
la page de notre vie, pour être lue un jour de calme plat,
comme un sens à nous donné en entier.

Traduction © Marie-Laure Coulmin Koutsaftis, Anthologie: Ce que signifient les Ithaques, 20 poètes grecs contemporains, 2013]

Peinture:  Vakirtzis Giorgos ‘’Lumière à l’espace’’

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