Konstantinos Vizantios, connu comme Dico Vizantios, né à Athènes en 1924, figure parmi les grands peintres du 20ème siècle et les représentants de l’École de Paris. Il commence ses premiers cours de peinture auprès de son père, Periklis Vizantios, peintre pionnier du modernisme. Dico Vizantios a été initialement reçu à l’école des Beaux-arts de l’Université d’Athènes et aux ateliers de Parthenis et de Argyros. En 1945, faisant partie de la génération du Mataroa, il s’est rendu à Paris et a poursuivi ses études, en tant que boursier de l’Institut français.

A Paris, où il suit des cours à l’Académie Julian  et à l’Académie de la Grande Chaumière, il se lie d’amitié avec Alberto Giacometti, Christian Zervos, Eugène Ionesco et Dimitrios Galanis auprès duquel il s’est familiarisé avec l’art de la gravure.
Sa première exposition personnelle se tiendra en 1951 à la Galerie Ariel. En 1985, le gouvernement français lui décerne le titre du chevalier des arts et des lettres et, en 1990, le titre de l’officier des arts et des lettres. En 1997, sa première exposition rétrospective est réalisée en France (Byzantios 50 ans de peinture, Espace des Arts, Chalon-sur-Saône).
 
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Son activité artistique peut se diviser en trois grandes périodes:

1) La période d’abstraction, jusqu’en 1972, complétée avec une exposition rétrospective au musée Galliera. C’est à propos de cette période de l’œuvre de Vizantios que Ionesco avait écrit : « Byzantios, en quelques signes, se révèle soi-même essentiellement, il révèle son monde, son monde est nôtre, nous le reconnaissons, c’est le monde, dans son éclat de fête, puissant et tragique, que nous voyons se constituer. Ainsi, la diversité du monde semble contenue, signifiée, dans ces quelques flambées de formes spectaculaires.  Byzantios capte le mouvement, l’intègre dynamiquement, l’ordonne sans l’annuler. (…) Son univers pictural est spirituel, s’équilibre contradictoirement dans la composition et le mouvement ; il naît dans le silence qui l’entoure, en s’y opposant tout en le rendant présent ».

2) La période des dessins en papier en noir et blanc (1972-1981), dont le philosophe Michel Foucault avait fait l’éloge dans un texte détaillé et perspicace.

3) La période de compositions anthropocentriques, qui a débuté en 1981 et a duré jusqu’à la fin de sa vie, et qui a été présentée dans une multitude d’expositions internationales (1981-2007).

Dico Vizantios est mort en 2007 à Majorque.

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A noter que du 30 juin au 22 septembre, un hommage rétrospectif à l’œuvre de Dico Vizantios sera organisé au Musée d’art contemporain à Andros. Intitulée ‘’Abstraction et figuration’’, cette rétrospective est un hommage à ce peintre distingué de la diaspora, qui pendant plus d’un demi-siècle a excellé dans la scène artistique parisienne.

 

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