Dimosthenis Kokkinidis, né au Pirée en 1929, a abandonné ses études à l’Université d’économie d’Athènes pour étudier à l’Ecole des Beaux arts d’Athènes sous la conduite de Yiannis Moralis et Spiros Papaloukas. De 1959 à 1961, il fut responsable du Département artistique de l’Organisation grecque d’artisanat. Il participe, par la suite, à la fondation du ‘’Groupe Art’’, jouant toujours un rôle primordial pour ce qui est de ses activités. En 1976, il est élu professeur titulaire à l’École des Beaux arts d’Athènes, à la Chaire de peinture, où il enseigne jusqu’en 1997, tandis que de 1980 à 1982, il devient recteur de l’École. Kokkinidis a organisé plus de dix expositions personnelles, et il a participé à plusieurs expositions collectives en Grèce. Il a refusé de participer à de grandes expositions internationales, considérant que la façon dont celles-ci sont organisées n’assure pas le respect mutuel des œuvres d’autres pays exposants.
La valeur de la couleur, un vocabulaire morphoplastique elliptique et la fragmentarité sont les traits distinctifs de sa peinture, traits qu’on rencontre également à l’expressionnisme abstrait. La coexistence d’une haute sensibilité picturale avec une humeur critique sobre donne à ses œuvres une particularité qui n’a guère passée inaperçue. Dès la première présentation de ses œuvres, il n’a pas cessé d’exprimer sa préoccupation envers les réalités sociales, utilisant toujours des surfaces de couleur uniformes. Dans ses peintures, les couleurs semblent être en combat constant: le fort rouge, avec le bleu et le jaune. La figure humaine est toujours présente dans ses créations, mais toujours par rapport à l’environnement qui l’entoure.
Pour Kokkinidis chaque artiste se voit, aujourd’hui, ‘’obligé’’ ‘’de définir son propre vocabulaire’’ vu qu’on ne dispose pas les termes appropriés pour ‘’déterminer la diversité de l’expression artistique’’.