“La Grèce est en deuil. Et en mémoire de ceux qui ont péri, nous proclamons un deuil national de 3 jours” a déclaré le premier ministre Alexis Tsipras, mardi, tout en ajoutant: “Rien et personne ne sera oublié. Personne ne sera laissé sans l’aide et l’assistance de l’Etat. Mais rien ne sera non plus laissé sans réponses”.

“Il n’y a pas de mots pour décrire nos sentiments, à cette heure-ci. Le pays connait une tragédie indescriptible. Des dizaines de vies humaines sont perdues” a déclaré M. Tsipras dans son message, ajoutant : “Cela est invivable pour tous et toutes. Mais encore plus pour les familles qui ont perdu leurs proches. Mais aussi pour nous, qui sommes à des postes de responsabilité. Pour tous ceux qui comprennent qu’il n’y a rien de plus précieux que la vie humaine”.

De l’autre côté, a-t-il poursuivi, “il ne faut pas laisser le deuil nous submerger. Parce que ce sont des heures de lutte, d’unité, de courage, et avant tout de solidarité. Parce que c’est seulement en étant unis que nous pourons nous tenir (debout) face à la tragédie”.

“La Grèce fait face à une grande épreuve. Il n’y a pas de différends à ces moments-là. Leur temps viendra quand nous rechercherons -j’espère en respectant les morts- les causes et les raisons” a indiqué entre autres M. Tsipras.

Il a noté qu’il faut maintenant se mobiliser et lutter “pour sauver tout ce qui peut être sauvé. Pour lutter contre le feu, pour trouver les personnes toujours disparues. Pour ne pas pleurer d’autres morts. Pour soulager la douleur des sinistrés”, a-t-il dit, tout en exprimant « le respect total et la reconnaissance profonde à nos pompiers, qui livrent un combat héroïque, aux sauveteurs des ambulances, aux hommes et aux femmes des Forces armées, de la Garde côtière et de la police qui ont sauvé hier des centaines de vies humaines » et aussi « avec le plus grand respect aux milliers de volontaires qui sont en ce moment présents sur le front de la vie ».

Alexis Tsipras  a aussi souligné :  « Je veux m’engager que rien et personne ne sera oublié. Rien et personne ne sera laissé sans l’aide et l’assistance de l’Etat. Mais rien ne restera sans réponses. Finalement, je veux remercier tous les leaders étrangers qui m’ont exprimé leur solidarité et offert leur aide. La Grèce vit un des moments les plus difficiles. Nous les remercions d’être à nos côtés avec leur pensée. Avec unité et confiance aux forces, nous resterons debout. Je vous remercie”.

“Tout le mécanisme de l’Etat est en veille”

M. Tsipras, qui se trouvait à Mostar en Bosnie-Herzégovine, est retourné en urgence à Athènes lundi soir. Il a indiqué que l’image qui lui a été décrite est une image d’un phénomène asymétrique. Il a souligné qu’une très grande opération est menée, coordonnée, avec presque tous les corps. « Les pompiers, la police, la garde côtière et l’armée sont coordonnés, cette dernière devant contribuer aussi, afin d’avoir le meilleur développement possible, le meilleur résultat possible », a noté le premier ministre.

Il a appelé tous les citoyens à « unir nos forces pour réussir (à avoir) le meilleur (résultat) possible ». Aussi, adressé aux citoyens qui voient leurs propriétés en danger, il a souligné que « ce qui importe maintenant, même si pour chacun de nous, notre propriété, notre maison, notre voiture, est (de valeur) inestimable, ce qui a le plus de valeur en ce moment, c’est la vie humaine. Donc tout le monde doit garder son calme, et veiller à protéger le bien le plus précieux que sont les vies humaines. Les propriétés, tout ce qui a une valeur matérielle, se refont, les vies humaines ne peuvent pas retourner », a-t-il souligné.

« Nous devons tous être en vigilance permanente, unis, et faire un effort pour faire face à une situation extrêmement difficile pour l’Attique et pour le pays » a indiqué le premier ministre, remerciant « tout le monde, hommes et femmes, qui en se sacrifiant, depuis le matin se trouvent en première ligne (des fronts). Les bénévoles et surtout les pompiers, hommes et femmes qui en se sacrifiant, ont réussi à sauver plusieurs vies humaines ».

« Nous sommes à leurs côtés, tout le mécanisme de l’Etat est en veille, et l’objectif de nous tous c’est de limiter les conséquences catastrophiques d’un phénomène asymétrique » a dit le premier ministre.

En répondant à une question d’un journaliste, relative aux causes de l’incendie, M. Tsipras a noté qu’il n’est pas encore l’heure pour ce type d’estimations. « Maintenant nous luttons tous contre les flammes, et quand le moment viendra, nous ferons les évaluations qu’il faut faire ». « En ce moment, ce qui prime c’est d’avoir la meilleure planification opérationnelle et la meilleure efficacité, parce que c’est une nuit difficile » a ajouté le premier ministre.

[source : AMNA, 25.7.2018]