La République hellénique fête «le jour du Non»  le 28 octobre. Le défilé militaire se déroule traditionnellement à Thessalonique en présence du président de la République et plein de festivités s’organisent dans tous le pays à l’occasion de la commémoration du 28 octobre.

Comment la journée a-t-elle été choisie? L’anniversaire du «OXI» (le mot grec pour dire «non») se construit sur le souvenir et la signification d’un événement qui place le peuple grec au cœur de l’action et de la résistance contre le fascisme.  Le 28 octobre 1940, le  dictateur grec Ioánnis Metaxás rejette fermement un ultimatum du dictateur italien Mussolini qui le somme de laisser les troupes italiennes entrer dans son pays. Ce jour-là, le Royaume de Grèce  entre en guerre contre le Royaume d’Italie.  Contrairement aux autres pays qui ont participé à la Seconde Guerre Mondiale, la Grèce fête le début et pas la fin de la guerre. Ceci, selon l’historien Yànis Skalidàkis [vidéo] est lié au fait que la libération de la Grèce – sous un gouvernement d’unité nationale – a été suivie d’une guerre civile sanglante.

Cependant, pour la deuxième année consécutive, la ville d’Athènes commémore le jour de la Libération de l’Occupation allemande, le 12 octobre 1944, avec le lancement du site ”Athènes Libre” et une série d’actions apportant un  éclairage précieux sur cette période: tant historique qu’éducatif.

Dans ce cadre, le Secrétariat Général aux Médias et à la Communication a organisé, un colloque  intitulé ”Presse et Propagande pendant l’Occupation et la Libération”, précédé de la projection du documentaire de courte durée ‘’Mémoire et Témoignages, 1940-1944”, produit par le Secrétariat Général.

Jusqu’ à la fin du mois en cours,  l’exposition photographique ”Visages de la Guerre. Grèce 1940-1944: De l’Occupation à la Libération” sera présentée dans le bâtiment du Secrétariat Général aux Médias et à la Communication. L’exposition comprend du matériel et des archives de la période 1940 – 1944.

Ces initiatives offrent au public l’occasion de revivre les faits qui portent leur propre histoire et interprétation, et de faire de la mémoire collective autour du 28 octobre, une reconstruction. 

[Fotos: Liberation of Athens, 12.10.1945, Source: Contemporary Social History Archives (ASKI), Greece]

VIDEO: “OXI et Libération”: Interview avec l’’historien Yànis Skalidàkis

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