Comment peut-on promouvoir aujourd’hui l’image nationale? GrèceHebdo a assisté à la conférence du diplomate français Bernard Valéro organisé au ministère des Affaires Etrangères en partenariat avec l’Ecole Nationale d’Administration ce vendredi 9 septembre  sur le thème de la diplomatie publique à l’ère moderne. L’ancien ambassadeur de France en Belgique et porte-parole du Quai d’Orsay, aujourd’hui à la tête de l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens Durables (AViTEM) a notamment évoqué les transformations du métier diplomatique ces dernières années. En effet, l’entrée dans l’ère du numérique a induit de grands changements dans les conditions d’exercice de celui-ci.

Tout d’abord, tout est désormais transparent.La diplomatie numérique ne connait plus le secret qui caractérisait pourtant si bien la diplomatie traditionnelle. Cette injonction de la transparence entrainée par une exigence de redevabilité envers les citoyens s’accompagne d’une accélération du temps de la communication publique moderne. L’information circule et parvient désormais de manière quasi-instantanée grâce à Internet et aux réseaux sociaux.

La mondialisation a également entrainé une diversification des acteurs du rayonnement à l’international d’un pays, il n’existe pas qu’une seule diplomatie mais plusieurs (e-diplomatie, la diplomatie du tourisme, de l’économie, de la gastronomie…), les diplomates n’ont donc plus le monopole de l’action diplomatique et l’ Interministériel devient un impératif indispensable car tout présuppose la coordination.

La promotion et la défense des intérêts du pays se fait dans un climat international concurrentiel en matière de communication politique où un des enjeux consiste à répondre à une opinion publique internationale. La communication publique qui se doit ainsi d’être rapide, proactive et globale sur ses sujets, implique également en amont une communication interne, entre les différents ministères.

De nouveaux principes s’établissent alors en matière de diplomatie publique à l’égard de la nouvelle génération de diplomate : la réactivité et la présence dans les médias, la communication sur soi et sur ses actions, la connaissance en profondeur des affaires et l’aspect humain et émotionnel dans sa manière de communiquer.

Le diplomate a conclu sa conférence en évoquant l’importance du “soft power” ou de la “diplomatie d’influence” qui se traduit par la multiplication des instituts de promotion culturelle à l’étranger tels que l’Institut Français, l’institut Cervantès, Confucius, Goethe etc.