Lundi dernier, le premier ministre grec a présenté ses propositions pour ce qui est de la révision constitutionnelle, la dernière remontant en 2008. Tout d’ abord, force est de constater que la Constitution après la révision en 1986 a mis en avant le rôle du premier ministre qui est devenu l’organe d’Etat fort au sein de notre régime politique. (Primus solus).

Les propositions du chef du cabinet ministériel tournent autour des  5 axes voués à créer de nouveaux équilibres au sein de la Constitution.

Tout d’ abord, un certain renforcement du président de la République est prévu par l’octroi de nouvelles compétences. De surcroît, les citoyens doivent être autorisés à élire leur président – actuellement élu par le Parlement – si les tentatives réalisées par les parlementaires échouent, à deux reprises.

De plus, le recours à la démocratie directe est consolidé par le référendum d’initiative populaire et  d’initiative populaire sans référendum qui consiste en la saisine du Parlement afin de voter une proposition de loi ayant requis le nombre des signatures requises (1 million).

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Des modifications pourraient également affecter le mandat maximum des députés, la responsabilité pénale des ministres, l’immunité parlementaire. Un contrôle de constitutionnalité serait assuré par un Comité composé de haut-magistrats sur proposition du président de la République, du gouvernement ou d’un nombre de députés. Le principe d’Etat laique  sera explicitiment prévu accompagné pourtant de la mention à la réligion dominante en Grèce. (Eglise Οrthodoxe)

Enfin le souci pour les droits sociaux sera exprimé par le maintien du contrôle public sur l’eau et l’électricité et le respect des conventions collectives de travail.

Des groupes de discussion seront organisés dans tout le pays, a expliqué le Premier ministre, qui devront remettre un rapport en avril prochain sur les propositions faites par les citoyens pour la Constitution. Même si elle est approuvée, la nouvelle Constitution ne pourra pas être mise en place par le Parlement actuel. Elle ne pourra être promulguée que par le nouveau Parlement formé après les élections, programmées en 2019.

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