Le Ministre des Finances grec, Euclide Tsakalotos, s’est rendu en France le 10 janvier, dans le cadre d’une tournée européenne afin de s’entretenir avec ses homologues sur le progrès de la Grèce au sujet de l’ajustement budgétaire et de la réforme de la sécurité sociale. La question de la dette était au centre des discussions avec le ministre français, Michel Sapin, qui a salué les efforts de la Grèce, tout en rappelant l’importance du respect des engagements européens. «La période dramatique est derrière nous, la période que nous traversons, que nous avons devant nous est une période de construction, de mise en œuvre, elle peut présenter des difficultés, mais ce n’est pas du tout la même chose que ce que nous avons pu vivre par le passé. C’est cette construction-là, cette restauration d’une économie grecque, qui permet d’apporter des solutions aussi bien budgétaires que sociales. C’est ce que nous souhaitons aujourd’hui pouvoir mettre en œuvre en Grèce», a-t-il déclaré.

A son tour, le ministre grec a souligné que «la situation s’est véritablement améliorée, grâce aux efforts consentis par le gouvernement grec, mais également à ceux de nos amis en France, le président François Hollande et le ministre Michel Sapin. Nous avons mené à bien un nombre très important de réformes. La Grèce a beaucoup œuvré pour récupérer sa crédibilité, et cela nous octroie la confiance nécessaire afin de discuter sur un pied d’égalité avec nos partenaires.»  

Par la suite, il s’est entretenu à Helsinki avec son homologue finlandais, Alexander Stubb, qui a exprimé sa satisfaction quant à l’élan des réformes grecques. Stubb a commenté qu’il y a eu des progrès significatifs concernant les réformes en Grèce.

La semaine dernière, Tsakalotos s’était rendu à Rome et avec son homologue italien, Pier Carlo Padoan, sont convenus que l’austérité ne peut pas constituer l’avenir de l’Europe. Les deux ministres sont également convenus qu’il convient d’accorder une attention optimale à la promotion de l’agenda des pays du Sud de l’Europe, avec en premier lieu le problème des flux migratoires, qui touche de très près au quotidien à la fois la Grèce et l’Italie, du fait notamment de ses retombées budgétaires.
 
Notons aussi que, Georgios Katrougalos, ministre du Travail, de la Sécurité Sociale et de la Solidarité sociale, se rend, également, à Paris les 14 et 15 janvier 2016 pour la réunion ministérielle et le forum sur l’emploi 2016 de l’OECD et pour présenter le projet de reformes des retraites en Grèce.

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